En réponse à la demande faite aux organisations non-gouvernementales, une demande qui est non seulement de renforcer et de mettre à exécution les programmes actuels en vue de l'intégration des femmes dans le développement, mais encore de réviser et de définir à nouveau, "des concepts, objectifs et des principes de développement pour le réaliser", (ordre du jour: point 9, 3ème partie, section IV, "Principes et programmes internationaux", programme d'action pour la seconde moitié de la Décennie des Nations Unies pour la femme: égalité, développement et paix, A/Conf. 94/22)-, la Communauté internationale tient à soumettre à l'étude deux principes clefs qui se sont révélées efficaces au sein des communautés baha'ies fonctionnant actuellement dans plus de 340 territoires à travers le monde.
1. Une déclaration sur l'égalité des sexes, basée sur une autorité universellement reconnue et exerçant une influence sur le cœur et l'esprit des gens, est un stimulant fort efficace en faveur de changements. La reconnaissance de cette autorité ne doit pas s'effectuer par la force. Elle ne peut être efficace qu'en attirant, selon leur libre arbitre, l'attention de toutes les nationalités, races et classes sur sa validité et en inculquant le désir d'abandonner les préjugés en faveur d'une coopération amicale.
2. Les enseignements de Bahá'u'lláh, Prophète-Fondateur de la foi , déclarent que l'égalité de l'homme et de la femme est une loi divine pour cet âge et proclament que ce principe est essentiel à la compréhension de l'unicité de l'humanité, de même qu'à l'établissement de l'unité et de l'ordre mondial. Ils préconisent l'éducation spirituelle de l'homme comme de la femme, grâce à l'enseignement de la religion révélée, dont l'influence sur la vie humaine a été très puissante et fondamentale à travers l'histoire.
La Communauté internationale , en observant les changements prononcés qui surviennent dans les différentes cultures et divers groupes ethniques actuellement représentés parmi ses membres, remarque que les gens sont disposés à réorienter leur vie en obéissant au principe de l'égalité des sexes. Non seulement l'ensemble des lois et concepts directeurs donnés dans les enseignements Bahá'ís intéresse les gens de toutes origines, mais il convient également à leurs besoins dans toutes les parties du monde. Les aspects favorables à la diversité sont maintenus, tandis que les préjugés empêchant le plein développement de tous le monde sont systématiquement abolis.
3. Une déclaration péremptoire de l'égalité doit engager les hommes comme les femmes, étant donné que la reconnaissance du statut égal des femmes est essentiel pour les hommes afin qu'elles soient libérées de la lutte pour leurs droits et que les représentants de chaque sexe se complètent et s'aide mutuellement.
4. L'éducation des deux sexes doit se faire en se basant sur le principe d'une égalité spirituelle, dans laquelle hommes et femmes sont les mêmes, une égalité qui doit s'exprimer avant tout par le moyen de l'acquisition de qualités et attributs dignes de louange. En étant inculqués dès la plus tendre enfance, ces modèles d'excellence engendrent la coopération plutôt que la rivalité, l'affection et à l'amabilité plutôt que la colère et à la haine . Libérés de la pression de la lutte pour le pouvoir et la domination, les deux sexes se comprennent reconnaissent que l'égalité ne signifie pas que l'on devienne identique quand à la fonction.
Étant donné que les mères sont les premières éducatrices de l'humanité, la communauté doit donner la préférence à l'éducation des femmes, lesquelles sont tenues, à leur tour, de s'efforcer d'acquérir des qualités morales et spirituelles. Dans leur rôle de mères, elles éduqueront leurs enfants, dès la plus tendre enfance, en ce qui concerne les buts de la vie susceptibles d'assurer la noblesse et le bonheur des êtres humains.
L'expérience démontre que les femmes qui ont été encouragées à développer leurs potentiels spirituels et à devenir des exemples des qualités humaines les plus élevées sont de véritables éducatrices. Elles en profitent, tout en faisant du bien à leurs familles et à la communauté toute entière. Elles acquièrent des connaissances pratiques, développent leur intellectuelle et, enfin, deviennent l'objet du respect et de l'admiration, en méritant les louanges et la gratitude des hommes comme des femmes.
Ces principes importants, du point de vue baha'i, amèneront éventuellement les hommes et les femmes, par leur participation conjointe à l'ensemble à la vie de la communauté, à se dédier aux meilleurs intérêts de l'humanité, dans un ésprit de service plutôt que dans un esprit de rivalité et de confrontation. Une fois lié aux qualités telles que la compassion, la justice, l'honnêteté et la loyauté, le fait de servir devient un moyen fort efficace de se développer de façon ordonnée et de préserver l'harmonie du groupe. La course aux situations ou positions sociales supérieures disparaîtra graduellement. Il n'y a pas de place pour les groupes influents, intérêts partisans et attitudes négatives dans un tel environnement. Chaque personne devient ainsi libre d'œuvrer de façon constructive en vue due a l'avancement de sa famille, de sa nation et de l'humanité entière.